Histoire
Notre ancêtre Jacques est l’aîné d’une famille de 10
enfants. Comme tous les garçons de son âge, il apprend très jeune à aider son
père sur la ferme. Plus tard, à l’âge des responsabilités, il se marie avec
Geneviève Martin, une voisine de 4 ans sa cadette et encore
mineure. À cette époque, l’âge de la majorité était de 21 ans.
Il est
probable que le jeune couple se soit établi chez les parents de l’un des époux
puisque le premier enfant à naître en 1698 sera inhumé quelques jours plus tard
dans la paroisse de St-François-de-Sales de l’île d’Orléans. Par la suite, le
couple s’établira dans la seigneurie de Bellechasse. Le seigneur de l’endroit est Alexandre
Berthier, arrivé à Québec le 30 juin 1665 comme capitaine de la compagnie de
Berthier du régiment de Carignan. Le 29 octobre 1672, Alexandre Berthier se voit
concéder la seigneurie de Bellechasse. Un an plus tard, le 3 novembre 1673,
Alexandre Berthier achète de Hugues Randin la seigneurie voisine de Villemur.
Cet achat lui donne le droit de porter le titre de sieur de Bellechasse et de
Villemur. La seigneurie de Bellechasse se fera appeler Berthier-sur-Mer ou
Berthier-en-bas alors que la seigneurie de Villemur sera connue sous le nom de
Berthier-en-haut. Géographiquement, Berthier-en-bas se trouve sur la rive sud du
St-Laurent, face à la paroisse St-François-de-Sales.
Le mariage de
Jacques est célébré en l’église de la paroisse St-François de Sales de l’Île
d’Orléans. C’est d’ailleurs pourquoi on ne retrouve pas une copie de son acte de
naissance car les registres de l’état civil de cette paroisse pour l’année 1697
ont été détruits. Cependant, le généalogiste Joseph Drouin dit avoir reconstitué
le texte de l’acte de mariage de Jacques Carbonneau à Geneviève Martin d’après
des documents...
«L’an mil six cent quatre vingt dix sept a été fait et
solennisé le mariage de Jacques Carbonneau, fils majeur de Esprit Carbonneau et
Marguerite Landry ses pères et mères de cette paroisse d’une part, et Geneviève
Martin, fille mineure de Pierre Martin et de Marie Buot ses père et mère d’autre
part. Trois bans publiés auparavant sans opposition, avec consentement des
parents de la partie mineure. Je soussigné prêtre curé de cette paroisse ai reçu
leur mutuel consentement de mariage et les ai mariés selon les règles de notre
mère la Sainte Église en présence de Esprit Carbonneau père de l’époux, de
Pierre Martin père de l’épouse, et d’un grand nombre de parents et d’amis.»
François Lamy, ptre
Jacques est inhumé le neuf décembre 1708 à l’âge de
32 ans. L’acte de sépulture n’indique ni la date de son décès, ni la cause. Tout
au plus on sait qu’il n’est pas mort subitement, puisqu’il a reçu les derniers
sacrements.