(Résumé tiré des notes de Françoise Paradis-Jeannotte) En 1916, âgé de 13 ans, Roméo quitte l'école pour commencer à travailler. Comme bien des jeunes à l'époque, il est d'abord bûcheron dans les bois.
En 1918, âgé de 15 ans, est déjà un solide gaillard. On raconte qu'il aurait, lors d'une soirée à St-Félicien, donné un coup de poing sur un rond de poêle... qui s'est cassé en deux!
En 1926, Roméo est le premier à acquérir une auto à Normandin. Comme plusieurs, il pratiquera un grand nombre de métiers: vendeur itinérant, chauffeur de camion pour la voirie, puis, en 1951, il cuisinera pour la mine Campbell où il a trois cents bouches à nourrir. Sa réputation de "cook" se répand rapidement parmi les hommes de chantier. Lorsque la compagnie fermera sa cuisine, il travaillera comme préposé au chargement.
En 1950, le Gouvernement prend la décision de fonder deux villes à Chibougamau. Roméo sera un des premiers à s'y rendre pour s'y installer. Trois ans plus tard, sa femme Éva et ses enfants iront le rejoindre. En 1972, il prend sa retraite, mais il continue de bricoler jusqu'au moment où il perd la vue, ce qui ne l'empêchera pas de parcourir la ville la tête haute et d'un pas alerte.
Après le décès de sa femme, il se remarie et retourne vivre quelques années à St-Edmond-les-Plaintes avant de revenir à Chibougamau où il décèdera, en 1993.
Roméo doit sa réputation au fait qu'il était un homme toujours prêt à aider les autres. Lors d'un sinistre, par exemple, il était toujours le premier sur les lieux, offrant aux sinistrés de reconstruire. Loyal, il ne trahissait jamais les confidences que les gens lui faisaient. C'était également un homme qui aimait conter des histoires, surtout alors qu'il était vendeur itinérant.